Je souhaite faire quelques observations sur cet amendement que j'ai eu l'occasion de défendre au sein de la commission du développement durable et que celle-ci a adopté à une large majorité.
C'est un amendement majeur, tant du point de vue sanitaire qu'environnemental. J'entends effectivement l'argument sur l'absence d'étude d'impact. Mais il existe d'ores et déjà une abondante littérature scientifique, des expertises sur le sujet qui font état d'éventuels risques sanitaires sérieux que pose le réchauffage des contenants alimentaires en plastique. Les risques ont été soulignés dans des rapports rendus par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), et le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). L'agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a d'ores et déjà introduit ce principe de précaution dans son rapport. Cette littérature existe ; il nous faut en tenir compte.
Je mesure tout à fait l'impact et les enjeux économiques que cela représente, de même que les enjeux locaux pour nos collectivités, et notamment pour les plus petites. Néanmoins, ces coûts sont amortissables. Nombre de collectivités ont déjà fait le choix de revenir, soit à des matériaux existants, tels que l'inox, soit à des matériaux alternatifs.