Au départ, sur la base des huit cas en huit jours – causés par un sérotype rare et sur une population particulière – qui nous avaient été signalés, nous avons interrogé les parents des bébés, en cherchant un point commun. Dès les premiers interrogatoires, nous avons identifié ce point commun comme étant la consommation d'une poudre de lait premier âge fabriquée par une entreprise. Ayant suffisamment d'éléments pour le faire, nous avons lancé l'alerte auprès de la DGAL, de la DGCCRF, de l'ANSES et de la DGS, tout en continuant à mener des interrogatoires au fur et à mesure que de nouveaux cas nous étaient signalés par le CNR. La poursuite de nos investigations nous a permis de consolider nos informations, mais nous a également conduits à élargir la période d'achat des boîtes de lait et les numéros de lots correspondants.
En revanche, comme vous l'a indiqué M. Bourdillon, il n'est absolument pas de notre ressort de déclencher une procédure d'autocontrôle au sein de l'entreprise concernée. Notre rôle consiste à identifier la cause de l'épidémie et, en l'occurrence, à déterminer quels sont les numéros de lots incriminés, que nous transmettons en temps réel. Sur la base de ces informations, la DGCCRF et la DDPP de Mayenne cherchent à identifier une période de fabrication à risque.