Intervention de Agnès Ricard-Hibon

Réunion du mercredi 25 avril 2018 à 9h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de médecine d'urgence :

L'association de médecins généralistes et de médecins urgentistes que nous avons mise sur pied au service d'aide médicale urgente (SAMU) fonctionne. On pourrait donc faire exactement la même chose dans les hôpitaux. Nous y sommes favorables, bien sûr. Toutefois, la véritable problématique des urgences n'est pas tant liée à ces patients-là qu'à ceux qui, en aval, doivent être hospitalisés et restent dans les structures d'urgence, faute d'accès aux lits d'aval. Les patients qui relèvent de la médecine générale se rendent aux urgences car ils n'ont pas d'autre accès aux soins, mais ils sont traités assez rapidement et orientés vers des filières de soins programmés. Le principal problème est donc moins celui de l'engorgement des urgences que celui de l'accès aux soins de la population. L'association de généralistes et d'urgentistes au sein des hôpitaux pourrait être une solution. J'ajoute que beaucoup de visites physiques, notamment en période de permanence de soins, pourraient être remplacées par des téléconsultations. Il faut développer ce dispositif.

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