Intervention de Patrick Gandil

Réunion du jeudi 19 avril 2018 à 14h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Patrick Gandil, directeur général de l'aviation civile du ministère de la transition écologique et solidaire :

Il est très difficile de répondre en effet. Pour cela, il faudrait connaître l'ingénierie du système nucléaire. Revenons au 11 septembre : ce n'est pas du tout l'impact de l'avion qui a détruit la tour. Il a détruit les verrières, son kérosène s'est déversé dans la tour, elle a pris feu et, comme il s'agissait d'une structure métallique, tous les éléments porteurs se sont déformés et la tour s'est effondrée. C'est un scénario connu pour les incendies de grandes tours et il faut absolument soit avoir une structure en béton, soit des éléments métalliques protégés du feu. L'avion était très gros, mais aussi très mou car on essaye qu'il soit le plus léger possible, son efficacité énergétique tenant à sa masse. On dépense beaucoup d'argent pour le rendre plus léger encore. La « peau » de l'avion est fine et même un petit choc, lors de la circulation au sol, fait tout de suite de gros dégâts. L'énergie de l'impact sera absorbée par la déformation du fuselage de l'avion, à l'exception des pièces dures que sont les réacteurs et le train d'atterrissage. La vraie question est donc de savoir ce qui se passerait si un réacteur arrivait à cette vitesse sur une centrale nucléaire. Le blockhaus en béton absorberait une grande partie du choc, mais je n'ai pas de données pour vous présenter une véritable analyse.

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