Intervention de Patrick Gandil

Réunion du jeudi 19 avril 2018 à 14h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Patrick Gandil, directeur général de l'aviation civile du ministère de la transition écologique et solidaire :

Oui, mais il a raté sa cible. Je ne dis pas que c'est impossible, mais il faut déjà savoir se placer au bon point pour avoir l'angle de chute désiré.

A la dizaine de minutes de descente, il faut donc ajouter le temps de la trajectoire horizontale pour rejoindre le bon point, que l'on ne peut pas connaître. Dans l'exemple de la Germanwings, le contrôleur a vu que l'avion déviait de sa trajectoire en une minute. Un contrôleur suit plusieurs avions, on ne peut pas attendre qu'il s'en aperçoive de façon instantanée sans une aide complémentaire. On est en train de préparer un système, valable pour la plupart des avions, grâce auquel, dès que le pilote changera son niveau de vol, une alarme apparaîtra chez le contrôleur. Ce sera fait dans un an ou deux, et on gagnera alors sept minutes. Ayant aperçu que l'avion de la Germanwings se détournait, le contrôleur a essayé de joindre le pilote pour s'assurer qu'il n'y avait pas eu, comme c'est le cas le plus fréquent, une maladresse, ou même une panne. Lorsqu'il s'est rendu compte que ce n'était pas le cas, il a contacté le détachement militaire du CMCC. Cela a pris quatre minutes. On ne peut guère faire moins.

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