Je partage ce qui vient d'être dit sur la formation. Une première proposition concrète viserait à prévoir un minimum d'heures d'enseignement dans toutes les professions de santé. Pour réussir la télésanté, nous devons marier l'usage et les technologies. La deuxième proposition est très concrète elle aussi. Les étudiants en médecine effectuent des stages d'internat. La French Tech santé est enviée dans le monde entier. Je peux en témoigner car j'ai une expérience à l'international. Pourquoi ne pas créer un stage de six mois dans les French Tech pour les professionnels de santé ? Il s'agit d'allier usage du numérique sur des applications avec le métier.
Concernant l'IA, j'identifie trois grands enjeux. Première condition de réussite, pointée par le rapport Villani, il faut des super-calculateurs. Il existe un acteur en Europe mais pour le reste, le marché est dominé par les Américains et les Chinois. Deuxième condition de succès, il faut des bases de données avec des données utilisables. Malheureusement, les grandes bases de données sont américaines ou chinoises. En France, nous en avons, mais elles ne communiquent pas entre elles et elles sont fragmentées. La troisième condition concerne les développeurs d'algorithmes. En l'occurrence, si la France n'a pas de GAFA ni de BATX – Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi –, nos développeurs sont enviés dans le monde entier pour leurs connaissances mathématiques.
Il est certain que la nouvelle révolution digitale passera par l'IA. Il y aura donc de nouveaux métiers et des transferts de tâches. D'où l'importance de la formation.