Les consultations avancées – qui n'ont rien à voir avec la médecine « sac à dos », laquelle met en jeu la sécurité puisqu'on est amené à exercer avec une équipe que l'on ne connaît pas – sont une modalité d'exercice qui semble ne pas déplaire aux jeunes médecins ; nous pensons qu'elles ont de l'avenir.
On a mentionné les difficultés de recrutement des médecins généralistes et le fait que très peu s'installent, mais on n'a rien dit du carcan administratif qui les dégoûte au point de les pousser à une décennie de remplacements plutôt que de s'installer. Les établissements membres de la FEHAP, qui emploient une majorité de médecins salariés, ont beaucoup moins de problèmes de recrutement que les établissements publics. C'est qu'il y a aussi des lourdeurs internes aux grands établissements ; dans les nôtres, qui sont de plus petite taille que les CHU, ces lourdeurs sont moindres, ce qui rend l'exercice professionnel plus plaisant.
Si l'on envisage de lier l'autorisation à la stabilité de l'équipe, il faut, comme c'est le cas en cancérologie, la mesurer sur une période de trois ans car si un seuil est fixé à 20 %, les intérimaires peuvent représenter 19 % de l'effectif une année, 21 % une autre et 18 % la troisième.
Enfin, on n'a toujours pas fermé ceux des plateaux techniques chirurgicaux et obstétricaux qui n'apportent pas la sécurité. Il faut en décider, car le ferait-on qu'il y aurait moins besoin d'intérimaires, moins de dépenses indues, moins d'actes non pertinents et un recentrage des professionnels, si bien que les équipes en manque d'effectif seraient moins nombreuses.