Ma collègue Marie Tamarelle-Verhaeghe s'associe à ma question sur les décrocheurs, quelque 100 000 jeunes qui sortent chaque année du système éducatif sans aucun diplôme. La région des Hauts-de-France en détient le triste record, avec un taux bien supérieur à la moyenne nationale.
Le taux de chômage des Français sans diplôme est de 18 % contre 5,6 % pour les titulaires d'un bac+2. Pour la collectivité, le coût du décrochage d'une personne, tout au long de sa vie, est estimé à 230 000 euros. Madame la ministre, vous avez donc raison d'affirmer que la compétence est la meilleure protection contre le chômage.
Le plan d'investissement dans les compétences appelle à faire preuve de solidarité collective afin de ne laisser personne sur le quai au moment où nous connaissons de grands changements sur le marché du travail, et afin que l'espace de liberté des plus vulnérables ne se rétrécisse pas davantage. Ces jeunes décrocheurs nécessitent une prise en charge spécifique pour qu'ils puissent valoriser leurs compétences et retrouver le désir d'apprendre.
Dès lors, madame la ministre, quels outils et quels efforts spécifiques d'accompagnement, de coordination et de prévention, comptez-vous renforcer et déployer afin que ces jeunes décrocheurs retrouvent la voie de l'emploi, leur dignité, la confiance et l'estime de soi ?