Le chômage continue de frapper durement les personnes atteintes de handicap : près de 500 000 d'entre elles étaient inscrites à Pôle emploi à la fin juin 2017. Face à ce terrible constat, Sophie Cluzel a annoncé une réforme des dispositifs d'emploi pour les personnes souffrant de handicap. Ce plan visera à sortir de la seule politique des quotas pour inciter et ne pas utiliser seulement la coercition.
Ma question portera plus spécifiquement sur les personnes autistes qui subissent l'un des taux d'emploi les plus bas parmi tous les travailleurs en situation de handicap, alors qu'ils souhaitent un emploi et qu'ils ont les capacités de travailler. Les problèmes qu'ils rencontrent dans l'accès à l'emploi découlent de leur difficulté à comprendre les relations sociales et à gérer leur hypersensibilité sensorielle, ainsi que de l'intolérance des employeurs vis-à-vis de ces particularités, bien plus que de leur présumée déficience intellectuelle.
L'entretien d'embauche, basé sur les compétences sociales, est particulièrement discriminant pour les adultes autistes. Le système de l'emploi accompagné – dit job coaching – paraît donc intéressant et même pertinent pour résoudre leurs difficultés au moment du recrutement. Il faudrait surtout améliorer la formation, encore trop marginale, et dissiper le flou d'une appellation du handicap qui recouvre des situations extrêmement variées.
Quelles mesures spécifiques comptez-vous prendre en faveur des personnes autistes pour que leur handicap ne soit plus un frein à l'emploi ?