– Je salue le président, les commissaires, le directeur général et les collaborateurs de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dont la présence nous garantit d'obtenir les réponses les mieux informées aux questions que nous nous posons.
En travaillant pour l'ASN, vous mesurez parfaitement l'importance de votre mission, tant par votre expérience professionnelle qu'au travers de votre engagement. Il en va de la sécurité de nos compatriotes et de celle de nos voisins, que vous veilliez à ce que les systèmes nucléaires fonctionnent avec le maximum de perfection, et sans risque inutile. Vous mesurez aussi l'impact immédiat de toute décision en matière de nucléaire sur l'économie de nos territoires, sur nos industries et sur la recherche. Votre compétence est une évidence et une nécessité absolue.
L'ASN est une autorité indépendante. L'autorité ne se décrète pas : il faut qu'elle soit approuvée, légitimée et défendue. C'est une bataille de tous les instants. En tant qu'homme politique, je rends compte à mes électeurs, ce qui est beaucoup plus facile que de rendre compte à l'histoire. Je n'en mesure pas moins l'importance de l'enjeu nucléaire pour les générations à venir.
Lors de l'examen du rapport de 2016, vous aviez indiqué que le contexte était préoccupant. Votre regard a-t-il évolué pour l'année 2017 ? Beaucoup de sujets nous intéressent. Vous avez reporté l'échéance de votre avis sur la prolongation du parc de réacteurs de 900 mégawatts ; vous suivez l'aboutissement de l'European Pressurized Reactor (EPR) ; votre intervention sur le projet Cigéo est d'une actualité brûlante. Bruno Sido, sénateur de Haute-Marne, et moi-même sommes particulièrement concernés par ce sujet.
En 2017, l'ASN a loyalement alerté sur des difficultés conduisant à l'arrêt temporaire de la centrale du Tricastin ainsi que sur les contrôles renforcés qu'exigent certaines irrégularités historiques commises lorsque les cuves ont été fabriquées, à partir des années 1970. La protection des piscines de stockage de combustibles est un sujet important, qui a entretenu le débat public puisqu'une association a présenté, en octobre dernier, un rapport remettant en cause les piscines d'entreposage d'EDF.
L'OPECST a la particularité d'associer des personnes très compétentes à d'autres qui le sont moins, et j'en fais partie, car je sais reconnaître mes limites. Je laisse donc la parole au premier vice-président pour introduire le débat.