Cela révèle une certaine insécurité sur sa capacité à convaincre car, si les ambitions de La République en marche pour l'Europe trouvaient une résonance chez les citoyens et citoyennes, ceux-ci n'auraient aucun mal à voter pour ce projet. Or l'Union européenne que défendent Emmanuel Macron, son gouvernement et la majorité entre trop souvent en contradiction avec ce que le projet européen avait la volonté d'être, avec ce qu'il devrait être pour les peuples d'Europe et pour le reste du monde. Essayer, par des démarches technocratiques politiciennes, de freiner un débat nécessaire sur l'avenir commun européen, c'est tenter vainement de ralentir la chute d'un monde qui a échoué à réaliser le rêve de souveraineté et d'émancipation des peuples.
Comme nous l'avons déclaré, aux côtés de nos camarades de Podemos en Espagne et du Bloc de gauche portugais, lors du lancement de notre mouvement européen commun « Maintenant le peuple ! » : « L'heure est arrivée de rompre avec le carcan des traités européens qui imposent l'austérité et favorisent le dumping fiscal et social. L'heure est arrivée que celles et ceux qui croient en la démocratie franchissent une nouvelle étape pour rompre cette spirale inacceptable. [… ] Nous avons besoin d'institutions au service des libertés publiques et des droits sociaux, qui sont la base matérielle même de la démocratie. Nous avons besoin d'un mouvement populaire, souverain, démocratique, qui défende les meilleures conquêtes de nos grands-mères et de nos grands-pères, de nos pères et de nos mères, et puisse léguer un ordre social juste, viable et soutenable aux générations futures. »