Monsieur Coquerel, vous l'avez rappelé, les violences à Gaza ont atteint un nouveau palier hier, avec près de soixante morts parmi les manifestants palestiniens, dont des mineurs, et 2 700 blessés, dont beaucoup par balle. C'est la journée la plus meurtrière à Gaza depuis longtemps.
La France, monsieur Coquerel, a fortement et fermement condamné ces agissements. Elle a rappelé les autorités israéliennes à leur devoir de protection des civils, et le Président de la République le redira aujourd'hui à M. Netanyahou. Nous sommes attachés à la sécurité d'Israël, je l'ai déjà dit à plusieurs reprises dans cet hémicycle, mais la sécurité d'Israël ne saurait justifier ce niveau de violence. Je dois ajouter que les Palestiniens, eux aussi, ont droit à la paix et à la sécurité, et la France a rappelé hier, par la voix du Président de la République, le droit fondamental des Palestiniens à manifester pacifiquement.
Il faut toutefois rappeler le contexte, que vous avez évoqué, tout d'abord le blocus auquel est soumise la bande de Gaza, qui provoque, dans cette zone, une situation humanitaire catastrophique. Il convient, pour commencer, d'ouvrir une discussion pour débloquer cette situation et permettre à l'action humanitaire de se déployer, y compris par l'initiative européenne.