Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du mardi 15 mai 2018 à 15h00
Lutte contre les violences sexuelles et sexistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

La dernière fois, c'était Muriel Ressiguier, députée de l'Hérault, qui avait été prise à partie par une collègue élue du même département. Celle-ci l'avait interpellée sur son comportement dans une manifestation. Cette fois, c'est Gabriel Attal qui a pris à partie Éric Coquerel à propos de sa présence dans une lutte d'étudiants.

Naturellement, chacun est libre de décider de l'usage à faire de sa personne de parlementaire dans les luttes sociales. Je vous informe que vous nous verrez encore souvent participer à toutes sortes de luttes, ceints de notre écharpe. Nous l'avons fait dans le passé et nous le ferons dans le futur ; c'est une longue tradition de notre mouvement.

Bien des fois, on peut nous prendre à partie parce que nous faisons perdre de l'argent à des entreprises où ont lieu des grèves, ou pour d'autres raisons, mais ce n'est pas ici le lieu pour le faire : une question d'actualité au Gouvernement ne doit pas se transformer en une empoignade entre collègues. Je veux mettre le groupe LaREM en garde contre cette dérive. Comprenez que, si cela continue, on devra inévitablement en faire autant, et ce seront alors non plus des questions d'actualité au Gouvernement, mais une mêlée confuse entre groupes sur l'usage que leurs membres font de leur fonction.

Je voudrais enfin noter que M. Attal a sans doute été plus loin qu'il ne voulait. Non, le drapeau ou l'écharpe tricolores ne sont pas offensés, comme il l'a dit, lorsqu'ils s'associent à une lutte. C'est aussi vieux que le mouvement social lui-même, et souvent c'est nous qui avons honoré le drapeau parce que c'est nous qui le portions.

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