Ma question s'adresse à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
Du 3 au 5 mai derniers, le Président de la République s'est rendu en Nouvelle-Calédonie. Durant tout son déplacement, le chef de l'État a trouvé les mots justes pour parler au coeur des Calédoniens, les engageant à conjuguer leur mémoire et leur avenir, à quelques mois du référendum d'autodétermination. Il a posé des actes forts de réconciliation et de paix entre la République et le pays, devant la tombe des gendarmes et des dix-neuf d'Ouvéa. Il a su aussi rendre hommage aux pionniers qui ont participé à l'édification de la Nouvelle-Calédonie. Il a défini les bases d'un dialogue politique renouvelé en inscrivant la Nouvelle-Calédonie dans une histoire commune avec la France, une France qui, selon ses mots, « serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ». Enfin, il a affirmé sa volonté de construire un axe indo-pacifique fort avec Paris, New Delhi, Canberra, Nouméa et Papeete.
La place de la France se trouve encore renforcée dans le Pacifique depuis le Brexit, qui fait de notre nation le dernier pays européen présent dans cette zone grâce à ces trois pays et territoires d'outre-mer – PTOM – : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna.
Présent lors de ce déplacement, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sait donc combien il est important que l'État s'engage pour défendre les intérêts des PTOM, sachant que leur statut va être renégocié dans la perspective de la fin des accords de Cotonou en 2020, au moment où le choix de supprimer la circonscription des outre-mers pour les prochaines élections européennes nous assure de la disparition quasi certaine d'une représentation des territoires du Pacifique au Parlement européen.
Ma question est donc la suivante : comment le Gouvernement compte-t-il s'engager pour défendre les intérêts et l'évolution du statut des PTOM lors de ces prochaines discussions ?