Nous avons en effet assisté hier et avant-hier au point culminant d'un mois et demi de violences et de répression. Cette situation est l'illustration tragique des conséquences à la fois de l'impasse dans laquelle est le conflit à l'heure actuelle, de l'absence de tout horizon politique, d'une décennie de blocus et d'une situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Le seuil franchi risque clairement de créer un point de non-retour et d'alimenter un cycle de violences incontrôlables. Face à cette réponse inadéquate, disproportionnée, le Président de la République a clairement condamné ces violences. Toute la lumière devrait être faite sur ces graves événements.
Comme vous, monsieur le député, nous rappelons à cet égard la demande d'une enquête indépendante et transparente, qu'a formulée le secrétaire général des Nations unies.
Dans l'immédiat, parce que vendredi sera encore une journée à haut risque, je rappelle deux exigences fondamentales, celle du respect du droit international humanitaire et celle du respect des droits de l'homme, dont le droit à manifester pacifiquement.
Cela signifie que, d'un côté, l'emploi d'armes létales doit être écarté, et que, de l'autre, nous appelons les manifestants à s'abstenir de tout débordement et ceux qui cherchent à les instrumentaliser à ne pas s'engager dans cette voie, car la France ne transigera également jamais sur la sécurité d'Israël.