L'excellent rapport du Conseil d'orientation des infrastructures a noté que, ces dix dernières années, les moyens consacrés à ce réseau ont été insuffisants. Force est de constater qu'il se dégrade rapidement. Le renouvellement n'est pas assuré de façon satisfaisante.
Vous le rappeliez vous-même, madame la ministre : l'état du réseau est critique. Ainsi, 50 % des surfaces de chaussée sont à renouveler, 50 % des routes n'ont pas de marquage au sol et près d'un pont sur dix est en mauvais état. Hier, le viaduc de Gennevilliers s'est affaissé, ce qui a rejailli sur la circulation dans l'ensemble du département du Val d'Oise.
Cela pose bien évidemment des problèmes de sécurité pour nos concitoyens qui empruntent quotidiennement ces routes, notamment dans mon territoire, où l'offre de transports est limitée et qu'il faut désenclaver.
En 2018, le Gouvernement a augmenté les crédits consacrés à l'entretien et à la modernisation du réseau routier : ils s'élèvent actuellement à 800 millions d'euros. Les services de votre ministère estiment qu'il faudrait progressivement relever le budget annuel consacré à l'entretien et à l'exploitation du réseau pour le porter à 1 milliard d'euros afin de garantir l'état du réseau d'ici à 2027.
Nous défendons l'abaissement de la vitesse maximale à 80 kilomètres-heure, mesure qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain et vise à renforcer la sécurité routière. Rappelons toutefois que 47 % des accidents dépendent aussi de facteurs liés à l'état des infrastructures. Un plan de sauvegarde des chaussées apparaît donc absolument nécessaire eu égard aux problèmes de sécurité que pose la détérioration rapide du réseau national routier.
Madame la ministre, comment cet effort pourrait-il rapidement se traduire dans les faits ?