Je défendrai également l'amendement no 88 . Ces amendements visent à élargir le délit de proxénétisme à tous ceux qui profitent de la prostitution.
Il est sans doute illusoire de vouloir éradiquer le plus vieux métier du monde, mais il est possible d'intensifier la lutte contre ceux qui gagnent de l'argent sur le dos des prostituées, et, pire encore, qui les exploitent.
La répression du proxénétisme est régie par des textes qui ont été adoptés bien avant l'irruption du numérique dans nos vies. En outre, la prostitution aujourd'hui n'est plus seulement physique, elle peut aussi être virtuelle. Ce mode de prostitution concerne particulièrement les mineurs qui ne se rendent pas compte de la gravité de leurs actes. Il peut donner lieu à un harcèlement numérique contre lequel ce texte entend lutter.
Ces amendements permettraient de tenir responsables les sites internet, qu'ils soient hébergeurs ou éditeurs, lorsqu'ils publient des annonces de prostitution ou mettent à disposition des outils permettant celle-ci. Ils viseraient également les hôteliers partenaires des réseaux de prostitution.
La prostitution des mineurs est un fléau contre lequel il faut lutter avec force. Ces amendements en sont l'un des moyens.