Nous le savons, il est difficile pour les victimes de viol et d'agression sexuelle de parler. C'est une deuxième violence que de devoir raconter ce qu'il s'est passé. La crainte du qu'en-dira-t-on, la réaction de l'entourage, et la peur des représailles peuvent également dissuader une victime d'évoquer ce qu'elle a vécu. En outre, il est difficile de poser des mots sur des actes d'agression sexuelle car cela conduit en quelque sorte à les revivre.
Il nous faut donc faire en sorte que ces personnes en souffrance disposent des meilleures conditions possibles afin qu'elles puissent exprimer leur vérité. Je vous propose donc, à l'instar de Mme Beauvais, de permettre aux victimes de demander à déposer plainte auprès d'une personne du même sexe. À ce moment précis, il peut être difficile pour une femme de parler à un homme, qui peut être perçu comme une représentation de l'agresseur.