Pourquoi une femme repart-elle ? D'abord, parce qu'il y a trop de monde dans le commissariat et qu'en l'absence de lieu sécurisé, de paravent, on risque d'entendre ses propos. Ensuite, parce qu'elle peut avoir le sentiment de ne pas être bienvenue, d'être mal accueillie – cela peut passer par un regard, un mot et c'est pour cela que nous devons former les policiers. Troisièmement parce qu'elle peut prendre conscience, à cet instant, des conséquences de sa plainte. C'est toute l'utilité de la plateforme en ligne d'expliquer, avant d'entrer dans le commissariat, les différences entre une main courante et une plainte, de préciser les conséquences de l'une et de l'autre et de présenter les étapes qui suivront la plainte.
Enfin, la victime peut avoir le sentiment que la procédure est trop lourde, ou qu'on lui pose trop de questions, avant la signature du procès-verbal. Il suffit alors de lui demander de changer de salle pour qu'elle se rendre compte d'où elle est, qu'elle perde l'élan de courage qui l'avait poussée à aller déposer plainte. Si elle redoute d'être reconnue par quelqu'un, il suffit de lui demander si elle accepte d'être filmée pour la faire fuir.