Le développement des nouvelles technologies a révolutionné, chez les enfants, la découverte de la sexualité et, face à ce phénomène, les enseignants, les parents et les éducateurs sont souvent désemparés.
À l'occasion d'un colloque organisé à l'Assemblée nationale en septembre 2016, le responsable d'un grand groupe de production de films pornographiques déclarait : « Depuis cinq ans, nous assistons à l'apparition d'un grand nombre de sites pirates qui ne se soumettent pas aux lois qui interdisent l'accès à des contenus pornographiques aux mineurs. Il n'est pas question de remettre en cause l'accès à la pornographie pour les adultes » – ce qui est le métier de ce dirigeant – « mais de protéger les enfants d'un contenu qu'ils ne sont pas capables de décrypter. » Le présent amendement s'inscrit dans cette logique.
En déclarant grande cause nationale la lutte contre l'accès des mineurs à la pornographie, le législateur ferait preuve d'attention à l'égard des parents et des éducateurs désemparés par la situation actuelle, et permettrait une large concertation entre les opérateurs téléphoniques, les producteurs, les éducateurs, les familles et les enseignants en faveur de la protection de l'enfance.
Cet amendement relaie la recommandation no 15 de la délégation aux droits des femmes, s'agissant du lancement d'une grande campagne d'information et de sensibilisation du grand public aux cyberviolences.