Pendant des années, les grands groupes se sont vus reprocher de ne pas entraîner à leur suite l'ensemble de l'éco-système entrepreneurial français, et notamment de ne pas aider les petites et moyennes entreprises (PME) à grandir en compétence.
Le pacte PME et l'alliance pour l'innovation ouverte qui mêle des PME et des start-up sont autant d'initiatives pour lutter contre ce problème. Il peut se traiter sous l'angle de la mobilité des cadres. J'ai tenté de le faire il y a quelques années, auprès d'une dizaine d'entreprises, mais nous nous sommes heurtés à des rigidités législatives. Car le mécénat de compétences n'est pas du tout évident sur le plan juridique.
De grandes entreprises s'efforcent d'aider les start-up en mettant à leur disposition pendant quelques mois des cadres compétents en marketing, en ressources humaines, en finances ou en affaires juridiques. Mais cela se heurte à toute une série de problèmes.
Au moment où l'on demande aux grandes entreprises d'aider leur filière et ces jeunes pousses, il paraît bon d'avoir un cadre sécurisé pour le prêt de cadres. Ils sont souvent très demandeurs car, en allant dans une petite structure, ils y vivent une expérience plus entrepreneuriale que dans une grande organisation. Tout le monde y gagne.