Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, madame la rapporteure, mes chers collègues, avec 13 millions de bénévoles et 1,3 million d'associations, le secteur associatif est un ciment indispensable à la cohésion de notre société. Les associations sont au coeur d'une société de la confiance et de l'entraide. L'engagement au sein d'une association, qu'elle soit culturelle, sportive, éducative ou humanitaire, est un facteur d'épanouissement pour les Français et, surtout, de développement collectif. Les associations participent pleinement à l'animation et à l'attractivité de nos territoires. Elles jouent un rôle fondamental dans la lutte contre les inégalités sociales, la préservation de l'environnement, la défense des droits ou le développement économique, pour ne citer que quelques domaines d'intervention. Créatrices de lien social, elles sont des relais précieux pour l'État dans plusieurs champs de l'action publique. C'est pourquoi il est indispensable de leur donner les clés nécessaires à la réalisation de leurs actions et à la mise en oeuvre de leurs projets. C'est tout l'objectif de l'action que nous allons mener.
La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui va permettre de préciser certains points. Elle encourage la prise de responsabilité des dirigeants bénévoles en les protégeant davantage en cas de faute de gestion. Elle renforce également la sensibilisation à la vie associative dès le CM2, ainsi que dans les collèges et les lycées, pour poser les fondements d'une société de l'engagement.
Si ces mesures sont importantes, elles ne représentent qu'un premier pas dans la politique que nous souhaitons porter pour la vie associative. Plusieurs mesures ont déjà acté notre volonté politique. Nous avons augmenté de 10 % les crédits en faveur du secteur associatif par rapport au budget de 2017. Nous avons affecté plus de crédits au service civique, dispositif qui remporte un grand succès. Le Fonds pour le développement de la vie associative va être abondé de 25 millions d'euros supplémentaires. Ce fonds a vocation à soutenir les associations, notamment les plus fragiles et les plus petites, en apportant des réponses au plus près de leurs besoins. Le Gouvernement va bientôt détailler le grand plan d'action pour la vie associative, sur lequel il travaille depuis plusieurs mois en coopération avec les professionnels du secteur. C'est un sujet qui me tient grandement à coeur et que j'avais déjà évoqué lors de l'examen de la proposition de résolution que le groupe MODEM avait déposée en octobre. Je le porte toute l'année dans ma circonscription, où je rencontre fréquemment les associations pour bien comprendre leurs enjeux.
Nous connaissons tous des exemples d'actions de personnes bénévoles que nous voulons soutenir au nom d'un engagement collectif. Les associations ont besoin de moyens financiers et matériels. Elles sont confrontées aux mutations de notre société et doivent être accompagnées dans leur évolution. Dans ce cadre, les maisons des associations sont un levier intéressant, car elles permettent de fournir un accompagnement administratif mais aussi matériel aux tissus associatifs locaux. Elles encouragent aussi l'emploi associatif en servant d'appui aux dirigeants bénévoles et en permettant un travail en réseau. Ces maisons d'associations méritent d'être portées sur nos territoires.
Nous travaillons également depuis plusieurs mois au sein du groupe de travail dédié à la vie associative, afin de proposer des mesures concrètes. Nous sommes déterminés à avancer sur les trois axes identifiés par le Gouvernement. Nous voulons tout faire pour développer une politique renouvelée d'accompagnement et d'appui aux associations, soutenir leurs activités d'utilité sociale et permettre une meilleure valorisation du bénévolat. Toujours dans cet objectif, je travaille en collaboration avec la Jeune chambre économique française, dont l'ambition est de favoriser l'engagement citoyen et l'insertion professionnelle des jeunes. Elle porte une initiative intéressante de CV citoyen pour mettre en valeur les expériences bénévoles d'engagement. Il est désormais de notre responsabilité de tout mettre en oeuvre pour favoriser la mise en place de ce type d'initiative et pour faciliter l'engagement bénévole. C'est pourquoi le groupe La République en marche votera aujourd'hui en faveur de cette proposition de loi.