Votre amendement propose que les lycéens participent, durant l'année scolaire, à une demi-journée en immersion au sein d'une association de leur choix. Je partage bien entendu le but recherché puisqu'il s'agit de sensibiliser les jeunes au monde associatif par une expérience concrète. L'article 33 de la loi Égalité et citoyenneté prévoit d'ailleurs que les collégiens et les lycéens doivent être incités à participer à un projet citoyen au sein d'une association d'intérêt général, dans le cadre de l'enseignement civique et moral. Cette même loi a également permis aux mineurs de créer et d'administrer une association sans autorisation préalable à partir de seize ans : on parle désormais de pré-majorité associative. Mais la mission de l'école est de faire de l'engagement du jeune une démarche individuelle et volontaire, que le caractère obligatoire de cet amendement risque de fragiliser. Par ailleurs, la durée du stage que vous proposez – une demi-journée – est trop courte pour familiariser réellement les lycéens avec le fonctionnement d'une association. Ce stage pourrait également représenter, comme vient de le noter la rapporteure, une contrainte logistique importante pour certaines associations, notamment les plus petites. L'inspiration est bonne, bien sûr, et il faut discuter de l'idée ; on peut creuser cette piste à l'occasion des débats sur le futur service national universel et ses implications en amont, que j'évoquais tout à l'heure. Je vous propose donc de retirer votre amendement, qui suscite pourtant tout mon intérêt.