Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, même si tout le monde semble pressé de terminer, permettez-moi d'emblée une digression, avant de revenir au sujet qui nous occupe. Je devais m'exprimer sur la composition des comités de protection des personnes. Et puis j'ai pensé vous parler, figurez-vous, du projet de loi sur l'agriculture puisque j'ai appris, pas plus tard qu'hier soir, que les députés non inscrits, comme moi, n'auront chacun que deux minutes de temps de parole sur ce texte majeur, donc sans possibilité effective de défendre leurs amendements. J'ai également pensé vous parler du projet de loi ÉLAN, sur le logement, puisque, pour ce texte, très important s'il en est, chaque député non inscrit n'aura pas moins de trois minutes de temps de parole ! Alors, je me suis dit : si nous parlions de la liberté d'expression ? Parce que la coupe est pleine ! Chaque débat dans l'hémicycle en apporte une preuve supplémentaire : votre majorité ne supporte pas qu'on la contredise, qu'on la conteste. Même des amendements de bon sens ont du mal à trouver grâce à vos yeux quand ils proviennent d'autres bancs que les vôtres.
Votre dernière trouvaille ? il s'agit, je l'ai dit, de modifier l'organisation de la discussion des deux projets de loi que je viens de citer. Résultat des courses : l'ensemble des députés non inscrits disposeront, en tout et pour tout, de quarante minutes pour le premier projet et d'une heure pour le second.