Le CESP est un dispositif que l'ISNAR-IMG a soutenu depuis sa mise en place. Il serait cependant intéressant, aujourd'hui, de l'évaluer – de cibler les problématiques rencontrées par les étudiants – avant de décider de le généraliser ou de le modifier.
Voici des chiffres du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers et des personnels de direction de la fonction publique hospitalière (CNG) : entre 2010 et 2015, 35 contrats ont été rompus, dont un bon tiers au moment de la sixième année, avant les ECN, pour des questions de choix de la spécialité. Les étudiants avaient choisi en deuxième année une spécialité dans laquelle, au moment de leur arrivée en sixième année, aucun poste n'était ouvert, de sorte qu'ils ont décidé de rompre leur contrat. Ce problème d'orientation est pour nous un échec du dispositif, d'autant qu'il y a plus de demandes que de contrats signés ; il aurait donc été utile de bien informer et orienter les étudiants, afin que d'autres puissent en profiter.
Entre 2010 et 2015, 1 509 CESP ont été signés, or 229 médecins ne sont pas encore installés. Si la grande majorité d'entre eux n'ont pas fini leur thèse, 26 internes sont concernés par un report de leur installation – ils attendent les zonages ARS. Ils ne peuvent donc s'engager sur un projet professionnel tant qu'ils ne sauront pas quelles zones feront partie de la liste.