Les internes rendent déjà à la collectivité, puisqu'ils travaillent un temps nettement supérieur à ce qu'ils devraient. Par ailleurs, leurs droits à la formation ne sont pas respectés, puisque les deux demi-journées obligatoires par semaine ne sont jamais accordées.
J'ai assisté à une réunion, il y a quelques jours, du comité de suivi sur la mise en place de la réforme du troisième cycle. Une coordinatrice nationale a tranquillement expliqué que les demi-journées de formation n'étaient jamais données car on travaillait de 8 heures à 20 heures et que la formation s'apprenait sur le tas. C'est un gros problème, surtout quand on connaît l'état de mal-être d'un grand nombre d'étudiants.
Alors qu'attendent les étudiants des collectivités ? Qu'elles créent un lien avec les étudiants. Actuellement, ces derniers sont envoyés dans les CH périphériques – quand il y en a un –, loin de leur UFR, souvent sans indemnités de déplacement – les CHU ne veulent pas les leur accorder alors qu'elles sont inscrites dans la loi –, sans indemnités de logement, etc. Telles sont les aides que pourraient nous apporter les collectivités, même s'il ne leur appartient pas d'assumer seules ce poids. Sachant que, quand ils sont été exploités en CH ou CHU, les étudiants ne veulent pas retourner y exercer – 30 % des postes, à l'échelle nationale, ne sont pas pourvus.
S'agissant des médecins étrangers, dès lors qu'ils sont inscrits à l'Ordre des médecins et que la qualité de leur formation est suffisante, il n'y a aucune raison qu'ils ne puissent pas exercer en France.