S'agissant des collectivités locales, nous attendons effectivement qu'elles accompagnent les étudiants et qu'elles leur donnent la possibilité de découvrir les territoires.
J'ai cité, dans mes propos liminaires, les internats ruraux – appellation qui n'est d'ailleurs pas adaptée. L'objectif, à terme, est que l'ensemble des stages extrahospitaliers puissent bénéficier d'un internat et d'un lieu de vie spécifiques.
Un interne est amené à se déplacer tous les six mois. Lorsque nous sommes dans un CH, nous sommes à l'internat, du coup il y a du lien et du réseau : nous ne sommes pas en situation d'isolement. En revanche, pour les stages ambulatoires, nous sommes seuls sur un ou deux cabinets de médecine générale, et nous avons une réelle sensation d'isolement.
Ces stages sont mal vécus par l'interne qui est loin de ses attaches. Il n'aura donc pas envie, ensuite, d'aller y exercer. L'objectif de ces internats est de regrouper les étudiants qui sont en stage dans le même territoire, de créer du réseau et du lien afin de lutter contre l'isolement, et transformer ainsi ces stages en expérience positive.
Nous attendons donc des collectivités qu'elles organisent des réunions d'accueil, qu'elles nous impliquent dans les événements locaux. Des actions qui ne coûtent pas cher et qui permettent de fédérer les étudiants.
S'agissant de l'attractivité financière, nous n'en avons pas parlé car, aujourd'hui, ce n'est pas la priorité. La priorité, c'est l'accompagnement des étudiants et de leur projet de vie.