Quand le jeune médecin termine son salariat – l'internat est bien du salariat –, la question de la protection sociale est essentielle. Par exemple, accorder un congé de maternité à une femme médecin de plus de cinquante ans, biologiquement, cela ne sert à rien. En revanche, sécuriser l'exercice libéral et le début d'exercice des remplaçants en leur accordant un congé de maternité est essentiel. Il est anormal également que la couverture des accidents du travail soit optionnelle et que l'on subisse un délai de carence de 90 jours. Améliorer la protection sociale du jeune médecin est indispensable.
On peut évidemment salarier tous les médecins pour que tout le monde bénéficie de la même protection sociale, mais il ne faut pas sanctionner ceux qui prennent le risque d'exercer en libéral. Il suffit d'une jambe cassée pour que le jeune médecin ne puisse travailler, abandonnant une patientèle entière du jour au lendemain…
Peut-être conviendrait-il de mettre en place un pool de médecins salariés, qui s'engageraient à se déplacer dans tout le territoire, à la disposition des médecins ? ReAGJIR a produit un document sur ce sujet. Je pense qu'il convient, non pas de créer un nouveau statut, mais d'améliorer le statut actuel.