Je découvre l'ampleur des difficultés que vous rencontrez, car je pensais qu'une commission d'enquête, par définition, on lui donne les sésames… J'entends bien que c'est un domaine particulier, mais dans des secteurs tout aussi délicats, le problème est résolu par l'habilitation. Elle n'est pas de mon ressort, mais les travaux de votre commission me sont précieux, indépendamment de mes convictions personnelles sur cette filière, mais tout simplement parce que l'on ne peut pas fermer les centrales nucléaires demain matin. Et si demain il y a un pépin, on sait vers qui on se retournera… Je vais plaider en ce sens, mais je ne peux pas augurer la réponse. Je souhaite une programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) apaisée ; or ce que vous me dites n'est pas un facteur d'apaisement. Au-delà, il y a bien un enjeu démocratique. Je ne dis pas que le risque est grand, mais les conséquences du risque sont énormes. Ma réponse est donc : oui, je me ferai votre ambassadeur et je ne manque pas d'arguments pour cela. Peut-être qu'il y a différents niveaux d'informations et qu'il n'est pas nécessaire de tout vous donner. Mais il doit être possible de trouver un juste milieu entre tout vous donner et le « tout va très bien, madame la marquise »…