Intervention de Barbara Pompili

Réunion du jeudi 12 avril 2018 à 14h00
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili, rapporteure :

Vous venez de dire à raison que la transparence totale, qui est l'apanage de la sûreté nucléaire, permet la confiance. C'est vrai en théorie, mais dans l'EPR de Flamanville, nous constatons des malfaçons de pièces fabriquées, notamment la cuve, ou des soudures. Or l'ASN a eu connaissance de ces éléments avec retard, ce qui pose la question des moyens de l'ASN pour faire son travail correctement. Les malfaçons se sont répétées et, alors que des pièces ne sont pas « dans les clous » en termes de réglementation, elles ont tout de même été autorisées… Alors que ce réacteur nucléaire est supposé le plus sûr possible, et doit nous apporter le nec plus ultra de la technologie, on s'aperçoit qu'il y a de gros problèmes avant même qu'il ait démarré.

L'ASN, pourtant, ne semble pas en mesure de prendre des décisions de manière totalement libre. On n'imagine pas l'entendre dire : « Cela suffit, le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant au regard des exigences posées par la filière, il va falloir arrêter l'EPR. » C'est inenvisageable et on ne saurait lui faire peser une responsabilité aussi lourde. Considérez-vous que l'ASN a les moyens, notamment l'expertise, et peut vraiment travailler de manière indépendante, ce qui est normalement sa raison d'être ?

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