Monsieur le ministre d'État, aucune concession ne doit être faite sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires. C'est la raison pour laquelle, au vu de la menace terroriste qui pèse sur notre pays, je vous ai interpellé dans l'hémicycle sur l'opportunité de classer les installations nucléaires en zone de défense hautement sensible. Cette proposition est défendue par d'autres collègues, dont Claude de Ganay : il est capital qu'en cas d'attaque terroriste, les militaires puissent déployer la force armée adaptée. Peut-être pourrez-vous éclairer les membres de la commission d'enquête sur ce sujet de première importance ?
Je voudrais également aborder la question de l'outil de recherche et de développement. Le maintien d'une recherche de qualité est primordial pour renforcer la sûreté et la sécurité des installations nucléaires. Que penser, dans ce contexte, de l'érosion annuelle du budget de recherche de l'IRSN, placé sous la tutelle de votre ministère et de ceux de la santé et de la défense ? En tant que rapporteur budgétaire de la prévention des risques, j'ai évalué la baisse des moyens dédiés à la recherche au sein de l'IRSN à environ 10 % ces dernières années et je préconise de relever le plafond de la contribution annuelle due par les installations nucléaires de base au budget de l'IRSN. Pensez-vous traduire cette proposition concrète dans la loi de finances pour 2019 ? J'ajoute que le budget global de l'IRSN est de 280 millions d'euros, dont 40 % sont consacrés à la recherche, soit 110 millions d'euros. Un correctif de 10 % correspond donc à des sommes de l'ordre de 10 millions d'euros, ce qui permettrait à cet institut qui travaille en étroite collaboration avec l'ASN d'être au plein potentiel d'expertise et de recherche.