Les habitants du Cotentin, dont vous avez parlé, ont légitimement droit à la mise en sûreté des combustibles actuellement entreposés dans les quatre piscines de l'usine de la Hague. Les quatre usines contiennent à peu près l'équivalent de 108 coeurs de réacteurs, soit une moyenne de vingt-sept coeurs par piscine, le tout recouvert par une simple structure métallique. Cette conception constitue l'un des plus grands problèmes de l'industrie nucléaire civile, tant à la Hague que chez EDF. L'ASN ainsi que l'exploitant EDF estiment que les piscines d'Orano seront très rapidement saturées dans les prochaines années. Face à ce constat, après des années d'échec des négociations entre Areva et EDF pour financer les nouvelles usines, où en sont les arbitrages alors que l'ASN exige d'EDF un projet pour les besoins futurs d'entreposage, notamment des MOX ?
Une remarque sur la présence des spécialistes du CEA, polytechniciens ou autres. On me dit souvent, dans l'usine de la Hague : « On ne fait pas du chocolat ici, on ne va donc pas envoyer des pâtissiers pour travailler dans le nucléaire. » On ne peut pas non plus envoyer des ingénieurs du nucléaire pour faire de la pâtisserie… Mais je vous rejoins dans votre volonté de renforcer le contrôle et de produire une information plus transparente. Je pense qu'il faut se faire confiance, parce que nous partageons la même planète.