La réponse est dans la question… En tout cas, je viens de vous donner mon point de vue.
Toutes nos centrales sont au même niveau d'exigence, monsieur Batut : celles de demain ne seront pas plus sûres que celles d'aujourd'hui. Et l'on ne peut pas dire que la démonstration sur l'EPR soit excessivement probante… Si on repart sur de nouveaux EPR, cela signifie que nous relançons la filière ; c'est un choix politique. Si l'ASN nous dit qu'une centrale peut fonctionner au-delà de quarante ans, je n'ai aucune raison de ne pas lui faire confiance, mais cela n'augure pas d'un choix politique qui consisterait à fermer les centrales et à les remplacer par des EPR. Ce que je sais, c'est qu'il faudra aussi faire des choix énergétiques : nous ne pourrons courir tous les lièvres à la fois. Vous ne ferez pas non plus disparaître par enchantement, avec les EPR, le problème des déchets, dont on voit bien que c'est une vraie problématique, au-delà même de l'acceptabilité sociale : qui serait partant pour avoir un EPR dans sa commune ?
Nous aurons probablement besoin de sites d'entreposage futurs, car les piscines sont saturées, mais au moment où je vous parle il n'y a pas eu d'arbitrage. Nous attendons des propositions des opérateurs et nous commençons à peine à en parler avec EDF.