Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mardi 13 février 2018 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Pour répondre aux questions de Mme Poletti, la formation des militaires relève de la mission de l'Union européenne, qui a formé soixante-quinze pour cent des militaires et qui les forme également aux bonnes pratiques. Cette formation existe, cela se passe bien ; ils font du très bon travail.

Il y a un sentiment de corruption généralisée notamment dans les tribunaux. Cela signifie qu'il n'y a pas de justice rendue conformément aux grands principes que nous connaissons et défendons. Cela crée un très grand sentiment d'insécurité chez les Maliens paradoxalement, quand les groupes terroristes occupent certaines régions, ils imposent une manière d'être et de sécurisation des populations qui sont au final si démunies qu'ils trouvent derrière les groupes terroristes des repères. Cette situation est absolument tragique.

On a des groupes terroristes au nord et au centre du pays. On a une situation extrêmement dégradée avec la présence de ces groupes terroristes.

Tant qu'on aura des défaillances de l'État à l'égard de la corruption et tant qu'on n'aura pas des accords de paix, c'est-à-dire la stabilisation qui passe par la réconciliation entre le nord et le sud, ce seront des faiblesses sur lesquelles jouent les terroristes. Ils s'en servent pour progresser. Il est donc indispensable que la communauté internationale fasse pression pour que les dirigeants passent cet accord. Sans quoi, j'ai des grandes craintes pour l'avenir.

Je voulais également rappeler que la France est le deuxième bailleur en matière de développement après les États-Unis avec un financement de l'AFD à hauteur de 473 millions d'euros entre 2013 à 2017.

Je considère par ailleurs qu'il faut qu'on ait une véritable politique migratoire en particulier avec ces pays. Je crois beaucoup aux visas à entrées multiples qui obligent, invitent, favorisent l'aller et le retour, que le départ ne soit pas définitif. On vient en France, on apprend, on retourne dans son pays et on utilise ce qu'on a appris. On peut ensuite revenir en France parce qu'on aura appris quelque chose et envie de développer autre chose avant de revenir chez soi. Il est donc important d'avoir une autre vision de la migration.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.