Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mardi 13 février 2018 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Nous avons eu des relations avec le parlement. Nous avons été reçus par le Président de l'Assemblée que j'ai d'ailleurs revu dans le cadre du Bureau de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie il y a une dizaine de jours. Il était entouré de nombreux parlementaires.

C'est là où on s'est fait un peu « secouer » en raison de la position de la France qui a toujours, ce qu'avait rappelé un Ministre des Affaires étrangères français, été particulière en raison du lien privilégié entre les deux pays.

Ce lien pourrait servir pour la réconciliation malienne parce qu'en cas d'absence de réconciliation il n'y a pas de perspective d'avenir.

Mais pour les gens du Sud nous sommes vus quelque fois par certains d'entre eux comme des gens qui veulent les obliger à tendre la main aux ex-rebelles indépendantistes du Nord avec des arrières pensées, je ne sais d'ailleurs lesquelles. Au fond, certains auraient préféré régler l'affaire de façon militaire. Nous avons répondu que notre mission est plutôt de régler la question de façon politique plus que militaire. Mais c'est vrai qu'on constate, comme souvent, que la paix n'est pas facile à faire.

Il y a depuis toujours une opposition entre le sud et le nord. J'ai une certitude : si on ne les oblige pas à faire la paix, la situation ne va pas s'arranger au Mali. On a besoin de la réconciliation avant de voir émerger un pays stable qui offre des perspectives à sa jeunesse. Tout ce qui fragilisera l'accord de paix ou l'empêchera, sera de nature à renforcer les groupes terroristes. Je le dis en pesant mes mots mais j'ai cette lecture-là.

Je veux dire que l'initiative prise par Jacques Maire est excellente car il faut que les parlements s'approprient de la question de leur avenir et la relation avec les bailleurs. Je crois profondément à la force de la diplomatie parlementaire. Je crois qu'à côté des États et des exécutifs et des gouvernants, avoir une vraie diplomatie parlementaire, ce que nous n'avons pas encore dans notre pays, la renforcer, qu'elle ait du poids, une voix qui porte est très important pour faire respecter les valeurs en lesquelles nous croyons. Je trouve que c'est une très bonne initiative.

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