Notre groupe est plutôt favorable, sur le plan juridique, aux réquisitions. J'ai cependant deux interrogations.
Comme maire, je mesure bien combien il était nécessaire de se doter d'un outil opérant pour réaliser les travaux une fois l'expropriation effectuée. D'où ma première question : de quels moyens financiers l'État va-t-il se doter pour qu'on n'en reste pas au stade des intentions formelles ?
Deuxième préoccupation : j'ai entendu dire que vous cherchiez à priver les maires de leurs prérogatives d'urbanisme sur le territoire de leur commune. Pour ma part, je suis attaché à la mairie comme instance de souveraineté à préserver à tout prix. Dans le cadre de cette réquisition, cadre auquel nous adhérons, les maires seront-ils sollicités pour donner un avis, non seulement sur l'opportunité de transformer les bureaux vacants, mais aussi sur l'opportunité des lieux, des moments et des modalités ? Le maire doit être respecté, y compris dans notre République une et indivisible.