Intervention de Julien Denormandie

Réunion du mercredi 16 mai 2018 à 9h30
Commission des affaires économiques

Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la cohésion des territoires :

Nous avons énormément travaillé durant tout l'hiver sur l'hébergement d'urgence. La nuit dernière, 135 000 personnes, environ, ont dormi dans un centre d'hébergement d'urgence. Nous avons investi en ce domaine des moyens financiers sans commune mesure par rapport à tout ce qui s'est fait depuis des décennies.

Cette année, au-delà de toutes les places exceptionnelles que nous avons ouvertes durant l'hiver, nous avons pérennisé 5 000 nouvelles places, portant le total des places disponibles à 135 000.

La bonne politique à suivre, c'est de transformer ces hébergements d'urgence en logements. Mais arrivera-t-on à diminuer ainsi le nombre de personnes concernées ? Je l'espère. Reste qu'un nombre considérable de nos concitoyens en ont encore besoin. Et cela va continuer. Notre objectif est de faire face à cette demande, tout en préparant le basculement de l'hébergement vers le logement. D'où la transformation des bureaux en logements.

Mais qui doit faire les travaux d'aménagement ? L'expérience montre que, lorsque vous transformez un site pour en faire de l'hébergement d'urgence, les travaux sont sans commune mesure avec ceux qui sont nécessaires pour transformer des bureaux ou un espace vacant pour en faire des logements.

Ainsi, au cours des trois vagues successives de grand froid cet hiver, il a été possible d'ouvrir des centres en quelques heures ou quelques jours, y compris dans des anciens bureaux inoccupés depuis quelques mois et en attente de travaux. Des associations financées par l'État sont outillées et armées pour le faire. Elles disposent aussi de l'expertise nécessaire.

La réquisition en vue de faire de l'hébergement ne posera donc pas aux communes de problème de financement comparable à celui qui existe en effet lorsqu'il s'agit de transformer des locaux en logement. Cela se fera-t-il sur avis du maire ? Non, ce sera sur avis du préfet, comme c'est d'ores et déjà le cas en période de grand froid. En pratique, il s'agit d'un travail en commun entre les préfets et les maires. Nous restons donc dans le droit commun sur ce sujet.

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