Nous traitons cette question chaque hiver, cette année ayant étant particulièrement rude, avec trois vagues de froid successives.
Vous voulez déléguer la responsabilité des places d'hébergement aux maires, en leur demandant d'en créer trois plutôt qu'une seule pour mille habitants. Mais vous savez bien que les choses ne se passent pas comme ça ! C'est l'État en effet qui finance l'ouverture de ces places d'hébergement d'urgence.
Vous soulevez une question légitime. Mais la réponse ne consiste pas à imposer partout par la loi que soient créées trois places d'hébergement d'urgence pour 1 000 habitants hors QPV, car cela ne changerait rien du tout. Pour répondre à cette préoccupation, il faut concentrer tous nos efforts sur la transformation des hébergements d'urgence en logements. Les 40 000 places d'hôtel qui ont été ouvertes durant le précédent quinquennat sont occupées par autant de familles qui ne bénéficient d'aucun accompagnement ni du soutien d'aucun travailleur social. Elles peuvent parfois passer plus de dix ans dans ces hôtels…
Si je partage votre préoccupation de mixité sociale, je ne crois donc pas qu'elle puisse trouver une réponse dans la loi.