Il faut que vous compreniez, monsieur le président de SNCF Réseau, mesdames et messieurs les représentants de l'État, que nous sommes en train de vous aider. Notre indignation est à la hauteur des enjeux de la SNCF. Nous ressentons un petit pincement, au lendemain du vote d'un texte que nous avons soutenu très majoritairement : lorsqu'il s'agit de suivre des amendements de 200 000 euros, cela est passé au microscope électronique de Bercy, mais lorsqu'il s'agit de 60 milliards d'euros, il n'y a plus de problème. Pourquoi 60 milliards ? Parce qu'il faut ajouter, à 46 milliards, les 8 milliards de SNCF Mobilités et la dette grise, ce qui fait 63 milliards, sans compter la dérive. J'ai écouté avec beaucoup d'attention le président Jeantet ce matin sur le groupe Radio France, qui indiquait qu'il pensait encore qu'il y aurait une reprise complète de la dette. Il s'agit donc de 60 milliards d'euros pour donner la capacité au navire amiral de la SNCF de retrouver un avenir positif. À combien doit, au minimum, s'élever la reprise de la dette par l'État pour que la soutenabilité des engagements de la SNCF puisse se faire ? Sinon, il s'agirait d'une trahison totale, pour les cheminots, pour la représentation nationale et pour la France.