Nous disons à peu près la même chose. Dès lors que l'on permet au privé d'acheter, tous les acteurs privés pourront acheter. Il s'agit de ne pas interdire aux offices d'intervenir le jour où un élu local constate que le dealer du quartier est en train d'acheter tous les commerces d'une rue – nous en avons des exemples tous les jours – et que le maire ne peut pas acheter parce qu'il ne dispose pas forcément d'un droit de préemption dans ce cadre. Il faut que la mairie puisse solliciter l'office pour que ce soit lui plutôt que le dealer qui achète. C'est cela que nous vous disons. Laissez-nous au moins les outils qui nous permettent d'intervenir.
Aujourd'hui, dans ces rues commerçantes, ce sont les dealers qui recyclent l'argent du trafic de drogue avec des sociétés civiles immobilières (SCI) qui achètent, louent, revendent le fonds de commerce. Des trafics comme cela, nous en voyons tous les jours. N'empêchez donc pas un office de devenir propriétaire à la demande d'un élu pour éviter cela. Nous n'allons pas dévoiler publiquement les détails, mais, quand des réseaux de radicalisation s'implantent, c'est ainsi que cela se passe.