Monsieur le ministre de la cohésion des territoires, ma question concerne l'accès aux droits, à tous les droits, aux droits réels, ceux dont on ressent concrètement les effets, pas les mirages ou les promesses d'une société résolue à la relégation ; l'accès aux droits garantis par un vrai contrat républicain pour lequel l'égalité, la fraternité, ne sont pas seulement des mots ; l'accès à l'éducation, à l'instruction, à la formation ; l'accès à la santé, dans nos quartiers comme en milieu rural ; le droit à la tranquillité et à la sécurité, pour soi-même et pour sa famille ; le droit au logement ; le droit à l'emploi ; le droit, finalement, tout simplement, de s'émanciper et de s'épanouir dans notre société ; le droit de devenir citoyen ordinaire parce que l'on n'est plus discriminé et que le racisme comme l'antisémitisme n'ont définitivement plus cours.
En s'exprimant ce matin, le Président de la République a fixé trois objectifs.
Premièrement, que la République garantisse les mêmes droits réels à tous ses enfants, rappelant que les inégalités d'accès à ces droits ne concernaient pas seulement certains quartiers, mais aussi certaines zones rurales ou des DOM-TOM.
Deuxièmement, que chacun puisse choisir sa vie grâce à la formation, à la mobilité, à l'emploi, à l'accès aux technologies du numérique, lesquelles facilitent à leur tour l'accès aux réseaux, si précieux quand il s'agit de décrocher un stage en entreprise, son premier contrat à durée indéterminée, ou de créer son entreprise.
Troisièmement et enfin, que nous sachions, tous ensemble, refaire République, en rappelant l'importance de l'éducation populaire pour construire une citoyenneté vécue et en apportant un soutien durable et solide au monde associatif, en formant une société de vigilance pour lutter contre les incivilités, en promouvant l'accès à la dignité par la culture et par le sport.