Monsieur le député, les élections italiennes du 4 mars ont constitué une alerte pour toute l'Europe : parce qu'elles ont montré l'essoufflement des partis politiques traditionnels en Italie comme ailleurs ; parce que les électeurs italiens ont montré leur mécontentement face à l'absence de solidarité européenne – celle des pays du Nord dans la crise financière, celle des pays de l'Est dans la crise des migrants. Cette alerte, nous devons l'entendre et y répondre.
Aujourd'hui, un nouveau gouvernement italien est en cours de formation. Il est trop tôt pour faire des commentaires. Mais ce gouvernement est le résultat de ces élections ; la France travaillera avec lui, parce que l'Italie est un voisin, un partenaire et un allié important. Nous travaillerons dans le souci d'un triple respect : celui des résultats de l'élection et de leur signification ; celui des engagements pris par tous et par chacun dans l'Union européenne et, plus particulièrement, dans la zone euro – nos destins sont intimement liés et il n'est ni possible ni souhaitable de faire cavalier seul au sein de l'Europe ; celui des valeurs fondamentales de l'Union européenne.
Quant à la refondation de l'Europe, nous la défendons. Croyez-moi, monsieur le député, au vu de la situation en Italie comme ailleurs, elle est plus nécessaire et urgente que jamais !