Pouvons-nous offrir aux générations futures un modèle agricole plus vertueux, plus respectueux du règne végétal et animal, une alimentation plus saine, plus sûre, plus durable et – j'y tiens – accessible à tous ? Pouvons-nous leur léguer un modèle qui apporte à chaque acteur – producteur, transformateur, distributeur – le juste prix de son travail et la conviction d'avoir oeuvré pour le bien commun ? Je pense que cela est possible, et il nous appartient à nous, députés de tous les bancs, de le faire maintenant. Il nous faut changer de logiciel, fixer une ligne, un cap, une vraie ambition pour l'agriculture française et pour l'alimentation. Il est sidérant de constater que l'agriculteur, qui nourrit par sa force de travail les autres hommes, n'arrive plus à vivre décemment de son activité, de mesurer le fossé que la grande distribution a largement creusé entre le consommateur et le producteur.
Qu'elle soit bio, raisonnée ou conventionnelle, l'agriculture se doit d'être respectueuse de l'environnement et des animaux.