Ce numéro d'équilibriste est tout simplement en train de tanguer. Nous atteignons les limites du « en même temps ». Ce projet de loi, dans sa version actuelle, ne parviendra pas, je le crains, à remédier à la crise agricole. Il impose des contraintes aux producteurs, plutôt que de les aider réellement, et risque de faire peser sur eux des charges supplémentaires et d'augmenter leurs coûts de production. Par ailleurs, il ne remédie pas au problème de l'hégémonie de la grande distribution sur les relations commerciales.
La transformation enregistre des marges supérieures d'un tiers à celles des agriculteurs, et celles de la distribution les dépassent encore d'un tiers. Où se trouve l'équilibre ? Qui doit-on protéger ? Malgré cela, la commission des affaires économiques a validé le fameux article 10 ter qui met fin aux négociations annuelles, sans prévoir une nouvelle convention permettant d'encadrer les négociations commerciales. Ne voyez-vous pas le risque d'une telle mesure ?