Vous ratez l'occasion, monsieur le ministre, de laisser votre nom à une belle loi. L'histoire ne retiendra pas la loi Travert, ce sera juste une loi de travers, une de plus, une loi molle, une loi creuse. Et sur ses épaules, après vous, après nos débats ici, je le crains, je le redoute, le paysan continuera de porter l'aristocratie de la grande distribution, le clergé de l'industrie et, par-dessus, la main invisible et inflexible des marchés. Je le crains, je le redoute, ce paysan continuera de se plaindre : « Il faut espérer que ce jeu-là finira bientôt. »