Je veux aussi aborder votre vision des alternatives, monsieur le ministre, car elle me semble illustrer parfaitement nos divergences. Je commencerai par le glyphosate, pour lequel vous aviez prôné un délai d'interdiction, d'abord fixé à trois ans avant d'être remis aux calendes grecques. Je ne puis croire que vous ignorez l'existence de systèmes alternatifs, sans pesticides, et déjà appliqués avec d'excellents résultats. Ils nécessitent plus de travail, certes, mais n'avons-nous pas besoin d'emploi dans notre pays ? Ils demandent une grande expertise agronomique, mais n'est-ce pas là la fierté des paysans ? Ils apportent des revenus décents : n'est-ce pas le souhait de toute la profession ? Surtout, ils produisent des aliments sains et en quantité suffisante pour nourrir la population : n'est-ce pas la finalité de l'agriculture ?