Intervention de Guillaume Poupard

Réunion du jeudi 19 avril 2018 à 10h45
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Guillaume Poupard, directeur général de l'Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques (ANSSI) :

C'est vrai, nous courons après les hackers, des attaquants extrêmement agiles. Les centrales n'évoluent pas d'un palier par jour. Le gros problème réside dans les secteurs numériques qui, aujourd'hui, évoluent à toute allure, notamment le numérique grand public. Ma tablette se met à jour constamment, je ne sais plus ce qu'elle fait. Ce serait très difficile à auditer. Il en va différemment des centrales qui évoluent par palier très précis, cadencés, les paliers sont espacés par un temps. Le travail que nous avons accumulé depuis 2012 nous a permis de rattraper la dette en termes d'audit. Nous pouvons ainsi nous intéresser à chaque nouveau palier qui se présente. Concrètement, pour répondre à votre question, j'ai l'impression que nous avons cette idée de versionnage très précis. Nous validons une version globalement, nous la mettons en place, la nouvelle version intervient assez longtemps après. Aujourd'hui, si je plaçais deux fois plus d'agents sur la sécurité nucléaire civile, je ne suis pas certain que nous ferions davantage. Notre visibilité est exhaustive. Je le dis car c'est probablement le seul cas où nous avons une visibilité aussi exhaustive de la situation. Habituellement, l'idée même des inspections et des contrôles c'est de faire de l'échantillonnage. Nous avons pu aller au-delà de l'échantillonnage parce que c'est possible et parce que nous avons commencé depuis assez longtemps déjà.

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