Il faut évidemment vérifier attentivement que le wifi ne permet pas de se connecter à des réseaux sensibles. Quand bien même n'y aurait-il pas de wifi, d'autres systèmes existent comme la 3G et la 4G qui permettent de capter des données. J'ignore ce qui est précisément fait à ce titre. Mais si du wifi connecté permettait aux smartphones – encore que je ne sois pas certain que l'utilisation des smartphones soit autorisée n'importe où dans une centrale – de surfer sur internet, pour autant, ce n'est pas la centrale qui est concernée.
Ces sujets sont donc étudiés en premier. Certains de nos experts sont dédiés uniquement aux technologies sans fil, sujet qui nous intéressent depuis l'origine, car il s'agit d'une source de vulnérabilité supplémentaire si les réseaux sont mal conçus.
À cette thématique « radio », deux menaces sont liées : d'une part, des réseaux utilisent des techniques radio pour se connecter ; d'autre part, il existe un risque d'agressions électromagnétiques. Les ondes électromagnétiques sont une menace que nous connaissons depuis longtemps et qui sont susceptibles de détruire des équipements. Le cas extrême est celui de la bombe nucléaire qui explose en altitude et qui produit ce que l'on appelle des impulsions électromagnétiques. Nous savons nous en protéger. C'est ainsi que les équipements qui doivent être absolument inattaquables et protégés de la destruction – nous sortons des cyberattaques pour nous placer sur un champ d'ordre militaire – sont protégés des ondes extérieures par des cages de Faraday, afin d'éviter une agression électromagnétique qui viserait à détruire les composants électroniques. Des protections sont prévues dans le cadre des centrales, mais elles sont réservées aux équipements qui sont essentiels, notamment aux équipements de sûreté.