Le bail mobilité est un nouveau bail qui vise à répondre à la demande des propriétaires comme des locataires. Les locataires potentiellement concernés sont tous ceux qui ont besoin d'un logement de courte durée parce qu'ils sont en formation professionnelle, qu'ils habitent par exemple Saint-Nazaire et doivent suivre huit mois de formation à Marseille, ou qu'ils sont étudiants en année de césure, ou qu'ils sont en apprentissage, etc.
Ce bail vise à sécuriser à la fois le locataire et le propriétaire. L'avant-projet de loi, présenté avant la conférence de consensus, prévoyait que le bail mobilité était ouvert à tout type de locataire. À la demande des associations et après avoir travaillé avec elles, nous avons ajouté l'alinéa 7 qui limite les publics pouvant en bénéficier aux personnes effectivement en mobilité.
Par ailleurs, ce bail ne nécessite pas de dépôt de garantie, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de barrière à l'entrée, et il n'est pas reconductible, à moins de passer à un bail classique.
Pour s'assurer que le propriétaire décide de mettre son logement en location alors qu'il ne pourra pas percevoir de dépôt de garantie, nous avons étendu la garantie locative « visa pour le logement et l'emploi » (VISALE), gratuite et dont le propriétaire peut déjà bénéficier pour un certain nombre de publics, à tous les publics éligibles au bail mobilité. Cette garantie couvre le propriétaire contre les loyers impayés et assure la remise en état du bien.
En instaurant cette possibilité de louer un bien pour une courte durée, nous répondons à une demande d'un certain nombre de Français, qu'ils soient locataires ou propriétaires, et comblons une lacune.
Monsieur Peu, nous avons beaucoup discuté avec les associations, ce qui a permis de préciser dans la loi quels étaient les publics ciblés. Je suis intimement convaincu qu'un juste équilibre a été trouvé, à la suite des discussions que nous avons eues et que vous avez pu avoir lors de la conférence de consensus.
Je suis donc défavorable à votre amendement de suppression.