Monsieur le député, vous décrivez une réalité à laquelle nous devons impérativement répondre. L'urgence est, bien évidemment, de résoudre le problème des urgences de l'hôpital de Cayenne.
Je ne vous apprendrai rien en rappelant que le système de soins en Guyane est confronté à trois défis : une faible densité de population, qui entraîne une faible variété de l'offre de soins, par ailleurs quantitativement insuffisante, et qui risque de l'être encore davantage à l'avenir, du fait de la forte croissance démographique de la population et du vieillissement du corps médical, enfin des moyens concentrés dans les agglomérations. Cette situation explique en grande partie le report vers les services d'urgence ou un renoncement aux soins.
Le 3 mai, en effet, à l'hôpital de Cayenne, sur une équipe constituée de vingt-cinq praticiens urgentistes, dix-sept ont présenté leur démission à la direction. Cet événement survient dans un contexte de vacance de la chefferie de service depuis un an.
L'agence régionale de santé et le ministère se sont immédiatement saisis de cette question et ont travaillé avec l'hôpital pour élaborer un plan d'action. Les médecins libéraux ont été sollicités et participent à présent à la régulation médicale. Le service de santé des armées a également apporté son concours en assurant des gardes à l'hôpital. Le ministère mobilisera la réserve sanitaire. Les services de la préfecture se sont par ailleurs engagés à titre expérimental et dérogatoire à faciliter l'entrée sur le territoire de médecins étrangers.
Le centre national de gestion des praticiens hospitaliers a été mobilisé ainsi que l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris qui travaille en partenariat avec le centre hospitalier Andrée Rosemon.
Enfin, dans le plan outre-mer, nous avons créé dans le plan cent postes de spécialistes pour les outre-mer, qui seront répartis cette année.
Je sais toute l'importance de ces sujets pour les Guyanais et l'attention que vous y portez. Vous pouvez compter sur mon plein engagement en faveur de vos territoires.